24 avril 2024 - Le génocide Arménien

02/05/2024

 

Ce 24 avril 2024, l’Union Nationale des Combattants du Val-de-Marne, en osmose avec la diaspora et le peuple Arménien 

rend hommage à la 1ère nation chrétienne du monde, la 1ère , qui dans sa totalité a proclamé la célèbre formule 

« na harut’yun e arrel, il est résussité ».

 

Une nation dont, comme il est dit en Arménie, l’histoire est faite de montagnes de têtes coupées.

 

Une nation victime du 1er grand génocide du XXème siècle, où plus de 1,5 millions de ses enfants, de ses filles, de ses fils 

ont péri dans les pires exactions et les pires massacres de masse que l’Histoire ait connus, parmi lesquels, nous pouvons 

citer, les horribles marches de la mort dans le désert de derg el Zor.

 

Une nation qui s’est retrouvée, à la suite de cette grande catastrophe, dispersée aux 4 coins de la planète ; Russie, 

Allemagne, France, USA, Argentine, Uruguay, Brésil et tant d’autres pays, où partout ses descendants ont su avec un 

courage qui les honore, s’assimiler sans jamais oublier d’où il venaient, s’intégrer sans rechigner ou exiger un quelquonque 

traitement de faveur ou reconnaissance particulière, et ainsi prendre part au destin de leurs nouvelles nations sans jamais 

oublier celle de leur ancêtres.

 

Ce chemin de croix, ces épreuves renouvelées, les Arméniens auraient pu penser qu’elles prendraient fin avec la naissance, 

sur les ruines de l’ex URSS d’un Etat arménien indépendant ; il n’en fut rien, en effet les frontières des républiques socialistes 

soviétiques, tracées par Staline, n’avaient qu’un but : fractionner les Nations héritées de l’empire des tsars… . Les 

conséquences se payent encore aujourd’hui en « nova Rassia ».

 

Elle se payèrent dès l’indépendance de l’Arménie avec le problème de l’enclave du nagorni Karabagh ou Artsakh, un territoire 

historiquement arménien, toujours peuplé d’Arméniens, que le secrétaire aux nationalités de l’URSS avait rattaché à 

l’Azerbaïdjan, et qui nécessita un conflit pour (re-) conquérir sa liberté.

Cette liberté, chèrement acquise au prix du sang versé, ne devait durer qu’un temps, en effet en 2020, l’Azerbaïdjan gavé de 

ses nouvelles ressources gazières, soutenu et armé par la Turquie, entreprenait la reconquête de l’Artzakh par une opération 

militaire éclair à laquelle les pauvres milices arméniennes volontaires locales ne purent s’opposer et que leur mère patrie ne 

pouvait soutenir…

 

Que furent alors les réactions de la communauté internationale ? Hélas rien ou si peu…

 

La Russie, puissance traditionnelle de protection des arméniens, envoya bien une force d’interposition pour protéger les 

populations civiles, ces mêmes civils qui la mort dans l’âme virent leurs églises et leur monastères pluri séculaires incendiés 

et se résignèrent à l’exode.

 

150000 personnes des milliers de familles, d’enfants de mères, de pères de grands parents contraints à l’exil, préférant bruler 

leur maison plutôt que de les voir tomber aux mains de l’envahisseur.

 

La France, autre puissance traditionnellement protectrice fut sans réaction. Les USA ne levèrent pas le petit doigt, alors que 

le nouveau président arménien Nikol Pachinian, arrivé au pouvoir après une énième révolution colorée, et qui était leur 

protégé ou devrais-je dire leur obligé, aurait au moins de la part des USA pu espérer un geste…. RIEN !

 

Ce 24 avril, nous rendons hommage et rappelons Medz Yerghen/la grande catastrophe…

 

C’est Le 20 avril 1965, que l'Uruguay a été le premier Etat à reconnaître le génocide arménien.  En France, la reconnaissance 

est intervenue dans une loi en 2001, et une journée nationale de commémoration a été pour la première fois célébrée le 24 

avril 2019. La négation du génocide n'y est cependant pas pénalisée, contrairement à la Suisse, à Chypre et à la Slovaquie.

 

Au total, les Parlements d'une trentaine de pays ont voté des lois, résolutions ou motions reconnaissant explicitement le 

génocide arménien : Allemagne, Argentine, Autriche, Belgique, Bolivie, Brésil, Canada, Chili, Chypre, Etats-Unis, France, 

Grèce, Italie, Liban, Lituanie, Luxembourg, Paraguay, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Russie, Slovaquie, Suède, Suisse, Uruguay,

Vatican, Venezuela. En février 2020, c'est dans un contexte que fortes tensions entre Damas et Ankara que le Parlement 

syrien l'a officiellement reconnu.

 

La route sera donc encore longue, et cela même sans évoquer les cas de la Turquie et de l’Azerbaidjan….